PROPAGANDHI – Failed States (2012)

PROPAGANDHI – Failed States (2012)

Tout d’abord, il est essentiel que j’atteste que Propagandhi est l’un de mes groupes préférés, cela depuis près de quinze ans. Leurs chants Punk Rock engagés de Winnipeg m’ont toujours rejoint et leur lent passage du Skate Punk au Hardcore inspiré des groupes tels Sacrifice et Voivoid me plait énormément.

C’est avec beaucoup d’anticipation et d’attentes que Failed States m’est arrivé dans les oreilles. Continuant dans la veine de Supporting Caste et Potemkin City Limits que le dernier opus de Propag’ nous arrive. Étant mieux ficelé que les deux précédents il se place et la meilleure homogénéité de l’album démontre une maturité et une plus grande maitrise musicale. Un incontournable Punk Rock de la vieille école pour 2012.

ANIMAL COLLECTIVE – Centipede Hz

ANIMAL COLLECTIVE – Centipede Hz (2012, Domino)

Depuis l’album Strawberry Jam, je suis un fan fini de la musique disjonctée de Animal Collective. Les envolées presques cacophoniques amusantes et parfois déstabilisantes qui détruisent et recomposent des mélodies grâce à des mélanges inopinés de bruits, d’instruments et de « samplings » font que ce groupe est inimitable. Ouvertement inspiré des mélodies joyeuses des Beach Boys et des groupes de la même veine des années 1960, Animal Collective nous offre l’un de ses plus intéressants opus depuis qu’ils ont délaissé les champs de l’expérimental. Merriweather Post Pavilion était, à mon humble avis inférieur à Strawberry Jam. Cependant, Centipede Hz est égal à la qualité de l’album de la confiture. On retrouve des mélodies plus travaillées et une profondeur sonore encore plus jouissive. Surprenant et envoutant il deviendra vite un classique de l’auteur de ces lignes. Écoute essentielle.

METRIC – Synthetica (2012)

METRIC – Synthetica (2012)

Après le très populaire Fantasies, le groupe mené par la chanteuse Emily Haines avait un très gros défi à relever. Faire aussi bien sinon mieux sans répéter l’album précédent. Défi réussi! En gardant l’atmosphère qui caractérise Metric depuis leur début tout en explorant les sonorités pop par moment et rock des années 1960 un peu comme Cults a si bien fait en 2011, Synthetica n’accroche pas à la première écoute. Cependant, après seulement quelques écoutes on se fait l’oreille et là les mélodies et l’ensemble de la production nous charme.

Même si j’imagine certaines protestations, j’avance même que Synthetica est un album supérieur à son prédécesseur. La profondeur et la qualité musical en font l’un des meilleurs albums de 2012.

The XX – Coexist (2012)

The XX – Coexist (2012)

Ce trio londonien qui a su séduire avec leur atmosphérique album éponyme revient en force avec un opus un peu moins mélodique mais tout autant accrocheur et mélancolique. L’influence et la popularité de leur premier effort aurait pu diluer le talent et la qualité du second album, c’est toujours très difficile de faire un second disque tout autant bon et différent du premier en gardant une certaine continuité.

Dans leur cas, ils n’ont pas fait un Weezer ni un The Killers d’eux même en changeant radicalement de cap. Coexist est une belle continuité et présente des pièces tout aussi envoutantes et qui renferment une ambiance bien propre à The XX. Il sera présent sur ma playlist de l’automne sans hésitation.

NACHTMYSTIUM – Silencing Machine (2012)

NACHTMYSTIUM – Silencing Machine (2012)

Ce groupe Black Metal Américain ayant fait sa marque avec leur deux albums psychédéliques en homage à Pink Floyd notamment avec Black Meddle et Addicts reviennent à un son plus primal et cacophonique qui rappelle les années admirées de DarkThrone et des groupes de la deuxième vague de Black Metal. Telle une tonne de brique la production de Silencing Machine est presque malsaine et malgré les conventions plus que sur utilisées du Black Metal on apprécie pourtant le souffle d’air frais que Nachtmystium est capable d’apporter au genre.

Ce n’est pas de prouesses techniques qu’ils font preuve mais d’une compréhension des conventions du genre et une utilisation des sonorités d’une manière dont peu de groupes ont fait preuve ces dernières années. Sans être totalement rafraichissant, Silencing Machine se veut un album de bonne nostalgie du début des années 1990.