THE BLACK KEYS – Brothers (2010)
Célébré aux derniers Grammys, THE BLACK KEYS est un groupe assez méconnu des mélomanes de la Ville de Québec où ils se produiront dans le cadre du Festival d’Été de Québec. Leur plus récent opus, Brothers est un amalgame de Rock, Indie, Blues, Classic Rock, et bien d’autres styles. Étant le plus souvent actifs sur la scène Indie et européenne, THE BLACK KEYS tentent de percer le marché Nord-Américain.
Brothers s’écoute comme un hymne à l’histoire du Rock. On y retrace subtilement les sentiers empruntés par les LED ZEPPELIN (She’s Long Gone, Black Mud), GARY GLITTER (Howlin’ For You), BOB DYLAN, JANIS JOPLIN ainsi que plusieurs références indémodables. Le voyage est entamé par la très langoureuse Everlasting Light rappelant les bons moments des WHITE STRIPES avec leurs voix hautement perchées et les guitares électriques rythmant une mélodie Rock classique. Parfois on voyage plus près du Blues avec les pièces comme Next Girl et I’m Not The One. Il faut parcourir Brothers avec les oreilles ouvertes tant du point de vue réceptivité sonore que d’ouverture d’esprit musicale, car la musique qui y est offerte ne se catégorise pas et doit se savourer avec toutes les papilles gustatives pour en découvrir toute la richesse.
Toutefois, cette mixité peut provoquer un certain gavage musical et il prendra plusieurs écoutes à l’auditeur pour digérer l’ampleur que prend la musique. De plus, si l’on écoute, comme il se doit, l’album de la première à la dernière pièce, soit les 15 titres, on en ressort un peu comme essoufflé de cet éventail si vaste. Ma théorie personnelle, la Règle des 10 titres, s’applique encore une fois ici, c’est-à-dire, qu’un album ne devrait rarement dépasser plus d’une douzaine de titres et que le nombre idéal est de dix. Pour Brothers, il faut se poser la question, nous a-t’on offert autant de titres pour remplir l’album? Faut-il comprendre que THE BLACK KEYS ont écrit trop de titres et qu’ils n’ont pas été en mesure de faire un choix entre certaines pièces et décidèrent de toutes les offrir à leur fans? D’un côté on peut déclarer qu’ils ont une profondeur très intéressante et qu’ils ne lésinent pas pour offrir des tubes à leurs fans. Par contre, l’impression globale de cet album est que l’on fait feu de tous les côtés. En tant qu’auditeur je suis resté perplexe après plusieurs écoutes de cet opus, j’apprécie la touche quasi-rétro à l’ensemble de l’album et à sa production rafraîchissante mais je pense que l’album manque d’unité. Contrairement à son titre, Brothers qui aurait pu être évocateur à des frères unis et fraternels, on semble faire la connaissance d’une famille de quinze frères dispersés et qui, malgré leur talent, sont désunis par leur différentes évolutions.
Néanmoins, si vous êtes des festivaliers qui seront au rendez-vous nous nous côtoierons car j’ai très hâte de découvrir comment ces pièces se comportent « live » livrées à une foule extérieure.
Tuesday, April 12, 2011
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